Ne cherchez pas à le nourrir et pensez à votre propre sécurité
Ne cherchez surtout pas à nourrir l’animal que vous venez de trouver, même s’il est gentil. En effet, il peut être sous traitement et avoir une nourriture spécifique donc ne vous précipitez pas pour le nourrir. Mettez-lui plutôt de l’eau fraîche si vous en avez à disposition.
Ne vous approchez pas trop de l’animal ; prenez le temps d’observer son comportement. S’il vous paraît agressif ou craintif, ne cherchez pas à l’approcher à tout prix. Vous pourriez être blessé.
Gardez bien à l’esprit que s’il vous griffe ou vous mord, vous serez considéré comme seul responsable.
Faites le tour de votre voisinage
Cet animal est parfois celui de l’un de vos voisins ; aussi, il convient avant d’envisager d’appeler la fourrière de faire le tour du voisinage pour en être sûr.
Si c’est possible, essayez de garder l’animal avec vous mais ne cherchez surtout pas à le forcer à vous suivre ; il pourrait devenir agressif.
Si l’animal à tendance à fuir quand vous bougez, essayez d’appeler quelqu’un qui pourra faire le tour à votre place et restez avec l’animal, sans le contrarier.
S’il fuit, ne cherchez pas à le retenir ; vous pourriez être blessé.
Si l’un de vos voisins affirme que l’animal lui appartient, il faut en être sûr. Il ne faut pas le donner à une personne sans être certain que ce soit le bon propriétaire. Prenez une photo de la carte d’identité du voisin et faites-lui signer un document de restitution écrit et signé également de votre part avec le nom, l’adresse et le numéro de téléphone bien lisible.
Déposez-le en fourrière
Trouvez quelle fourrière contacter
Tout d’abord, renseignez-vous auprès de la mairie de votre commune afin de savoir avec quelle fourrière elle a, selon la loi, signé « un contrat de fourrière ». Une fois ce renseignement obtenu, et après vous être assuré que l’animal est toujours présent à l’endroit où vous l’avez vu, appelez la fourrière concernée pour qu’elle vienne le chercher (ou éventuellement allez y porter l’animal si celui-ci se laisse faire).
Ne vous mettez en aucun cas en danger si l’animal se montre réticent ; il pourrait devenir agressif. Si c’est possible, essayez de rester présent avec l’animal jusqu’à l’arrivée du personnel de la fourrière.
Ne l’amenez surtout pas vous-même, à moins que la fourrière concernée vous le demande.
Au moment du dépôt
Si vous le déposez en Fourrière, vous pouvez demander la permission de diffuser une photo, avec un commentaire ne nuisant pas à la récupération de cet animal.
N’oubliez pas que si il n’est pas identifié, nous avons l’obligation de restituer celui-ci à ses propriétaires et donc, il lui faut un rendez-vous chez le vétérinaire.
Ne pas nous laisser le temps de procéder à cette visite nous expose à l’impatience et l’incompréhension du propriétaire.
Si cet animal vous intéresse, sachez qu’il sera placé en fourrière pendant 8 jours ouvrés. Passé ce délai, sans réclamation de la part des propriétaires, il sera proposé à un refuge et donc adoptable mais après avis du vétérinaire.
N’allez pas trop loin
Aussi, ne transportez pas l’animal trop loin de la ville ou vous le trouvez. S’il n’est pas identifié, il sera quasiment impossible de retrouver son maître et la fourrière à qui vous voudrez le remettre n’acceptera pas de le recevoir (elle n’est peut-être pas subventionnée pour récupérer les animaux de votre commune).
Ne conservez pas l’animal chez vous
Le réflexe suivant pourrait être de conserver l’animal chez vous, surtout si vous ne voyez aucune trace de tatouage visible et s’il est gentil. En effet, il peut être porteur d’un transpondeur, que les vétérinaires et les fourrières peuvent détecter. Garder un animal porteur d’un transpondeur est donc légalement reconnu comme un vol, ce qui peut vous attirer de graves ennuis. Prenez donc le temps de bien vous renseigner avant d’envisager une adoption spontanée !
Par ailleurs, vous ne rendez pas service à l’animal ; si celui-ci a des propriétaires, c’est en fourrière qu’il a le plus de chance de les retrouver. Ce sont probablement eux qui y ont signalé sa disparition, c’est aussi à cet endroit qu’ils y prendront régulièrement des nouvelles. Le service de fourrière est un service public payé par les communes ; la divagation des animaux est interdite en France. Par sécurité, seules les fourrières sont autorisées à accueillir des animaux errants ; en effet, même si le département du Nord a été déclaré indemne de rage, un cas peut se déclarer inopinément.
L’animal recueilli en fourrière ne sera pas euthanasié
Beaucoup de gens pensent que les animaux errants amenés en fourrière sont systématiquement euthanasiés. Or, depuis septembre 1999, les animaux arrivés en fourrière et non réclamés par leurs propriétaires peuvent être cédés au refuge au bout d’un délai de garde légal de 8 jours. Si leur santé le permet, ils sont même proposés à l’adoption. Par conséquent, il est tout à fait possible d’adopter un animal que vous avez trouvé si son propriétaire ne le réclame pas pendant ce délai légal. Par mesure de sécurité pour les adoptants et l’animal, et parce que la loi l’impose, il ne pourra sortir que vacciné et immatriculé.
Sachez qu’il est illégal, en plus de tenir des fichiers recensant les animaux perdus et les animaux trouvés, de tenir un fichier des animaux errants récupérés par des particuliers ; nous pourrions être accusés de complicité de vol.
Par exemple, rien ne ressemble plus à un labrador noir qu’un autre labrador noir ; seul les maîtres peuvent venir reconnaître leur animal en fourrière, et inversement.
Gardez bien à l’esprit que ne pas amener tout de suite un animal errant en fourrière, c’est lui faire perdre toutes ses chances de retrouver son foyer.
La petite histoire vraie
Un jour, une personne recueille par hasard un petit chien errant ; celui-ci n’est pas tatoué. Craignant qu’il ne soit euthanasié si elle l’amène en fourrière, elle décide de conserver le chien sans prendre la peine de le montrer à un vétérinaire, qui aurait pu détecter le transpondeur que portait le petit chien.
Le jour même, sa disparition avait été signalée à la fourrière. Pendant tout le mois suivant, ses maîtres sont venus régulièrement voir s’il ne s’y trouvait pas, en vain.
Quelques mois plus tard, la personne qui a conservé le chien se rend compte qu’il est âgé et qu’il commence à avoir des problèmes de santé ; elle décide alors de le ramener finalement à la fourrière. Le transpondeur est détecté et les propriétaires sont alors avertis.
Cependant, ces derniers ayant perdu tout espoir de retrouver leur chien, ils avaient entre-temps adopté un autre chien et ne pouvaient plus reprendre celui-là…par conséquent, en croyant le sauver, la personne qui l’a gardé l’a condamné ! En effet, ce chien avait en réalité plus de 10 ans. Or, les chiens de plus de 10 ans ont peu de chance d’être adoptés lorsqu’ils sont placés en Refuge !
Ce cas n’est pas un cas isolé, il est fréquent que des particuliers ramènent les chiens en fourrière plusieurs mois après les avoir trouvés. Souvent, quand arrive la période des vacances, ils découvrent que le chien n’est pas propre, qu’il est malade, qu’il aboie trop, etc… Et ce n’est qu’à ce moment qu’ils se souviennent qu’il existe une fourrière et que le chien appartient sans doute à quelqu’un !
S’il vous plaît, lorsque vous trouvez un animal dans la rue, ne cherchez pas à vous l’approprier; veuillez appeler (ou le ramener) immédiatement à la fourrière avec laquelle la mairie de votre commune a signé un contrat de fourrière! Vous lui donnez ainsi toutes les chances de retrouver sa famille ou, à défaut, d’en trouver une nouvelle !
Conclusion
Vous savez désormais quoi faire lorsque vous trouvez un animal errant dans une commune. Vous connaissez aussi désormais les conséquences d’une prise en charge tardive sur la vie future de l’animal.
Gardez bien en tête qu’il faut prioriser le bien-être de l’animal et votre propre sécurité, même si cela ne correspond pas toujours à ce que vous voulez vous.