La PIF, c’est quoi ?
La péritonite infectieuse féline est une maladie contagieuse virale, contractée uniquement par le chat, non transmissible à l’Homme ni au chien. La maladie peut se déclarer très tôt, des cas ont été avérés âgés d’à peine plus d’un mois. La contagion se fait par voie oro-fécale ; le contact entre la salive et les selles constitue le premier facteur de contamination. Les chats vivant en collectivité sont donc plus facilement atteints par cette maladie.
La contamination ne signifie pas automatiquement la déclaration des symptômes. En effet, le chat atteint peut rester en bonne santé sans que la maladie ne se déclare.
Cette maladie est difficile à diagnostiquer parce que le dépistage sérologique, réalisé grâce à une prise de sang, ne permet pas toujours de la différencier d’une autre pathologie bénigne.
Les chats les plus fragiles sont touchés (les jeunes de quelques mois et les plus de 7 ans). Les chats bénéficiant d’une bonne hygiène de vie sont moins vulnérables que les chatons.
Quels symptômes présentent les chats atteints de la PIF ?
La forme sèche
La forme sèche est plus fréquente chez les chats âgés. Elle peut atteindre plusieurs organes différents :
- Les reins : insuffisance rénale,
- Les nerfs : convulsions, tremblements, désorientation, démarche anormale, possible paralysie,
- Le cerveau : atteinte du cervelet, séquelles neurologiques importantes,
- Le foie : jaunisse, troubles digestifs,
- Les yeux : hémorragie de la rétine, inflammations,
- Les intestins : vomissements, diarrhée, perte d’appétit.
Dans la quasi-totalité des cas, le chat atteint succombe à la maladie.
La forme grasse
La forme grasse (ou humide) concerne les chats les plus jeunes. Des épanchements pleuraux se font au niveau de l’abdomen, du thorax et / ou du péricarde, entraînant une détresse respiratoire et / ou des problèmes digestifs (vomissements, diarrhées) dus à un gonflement de l’abdomen. Le chat veut continuer à boire et manger mais les organes ne fonctionnent plus. Cela entraîne une grave souffrance chez le chat atteint et la mort survient en quelques semaines.
Pareillement à la forme sèche, dans la quasi-totalité des cas, la maladie cause la mort du chat atteint.
Que se passe-t-il lorsque le chat contracte la PIF ?
Comme dit plus haut, beaucoup de chats sont porteurs du virus pendant une bonne partie de leur vie sans qu’il ne se déclare jamais. 5 à 10% des chats infectés verront le virus se déclarer.
Les premiers signes externes de la maladie sont la léthargie, une perte d’appétit, une fièvre.
Après ces premiers signes, la maladie évolue en forme humide ou sèche, avec les suites que l’on connaît, citées plus haut.
Que peut-on faire pour prévenir la PIF ?
Il n’existe pas de traitement pour guérir la PIF ; les traitements sont exclusivement palliatifs. L’issue inévitable est la mort en quelques semaines.
Pour soulager le chat, vous pouvez lui donner (avec l’accord de votre vétérinaire) :
- des médicaments pour diminuer les vomissements et la diarrhée,
- des antibiotiques,
- de la cortisone en cas d’inflammation,
- des anti-douleurs.
Lorsqu’un cas est déclaré, la meilleure solution reste la mise en quarantaine pour l’isoler de ses congénères. Si une mère est atteinte, les chances qu’elle transmette le virus in utero à sa portée sont non négligeables.
En cas de souffrance extrême de l’animal, l’euthanasie peut être pratiquée, avec l’accord du vétérinaire et bien évidemment du propriétaire.
Les autres mesures préventives en collectivité sont le nettoyage et la désinfection régulièrement des locaux.
Conclusion
A travers cet article, nous espérons vous avoir appris quelque chose, chers lecteurs. Notre but à travers tous ces articles, en dehors du fait de vous partager les moments marquants du quotidien des animaux au Refuge, est de vous apporter des connaissances, vous aider à comprendre ce que peut vivre votre animal de compagnie et ainsi vous aider à toujours mieux prendre soin de lui.
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