L’histoire de la petite panthère noire du chemin de fer
Un soir comme les autres
Bonjour, je suis une petite chatte de la rue et je m’apprête à vous raconter une partie de mon histoire.
Un soir, comme à mon habitude, je suis allée me promener dehors. Il faisait froid mais le ciel était beau, avec ses étoiles scintillantes. J’allais faire mon petit tour en ne m’éloignant pas trop de la maison de Maman qui venait de me nourrir. J’aimais à me promener sur ce chemin de fer ou les voitures ne pouvaient venir et me blesser.
J’ai remarqué cela lors de ma première année de vie. Ce soir-là était calme, silencieux. Je me plaisais à me confondre dans la nuit, camouflée par mon pelage noir. Le temps était froid et sec mais je fermais les yeux , marchais et humais les bonnes odeurs de la nuit. Puis, j’oubliais le reste.
Le début du cauchemar
Soudainement, un grand éclair blanc apparut devant moi et je me sentis projetée en l’air. Je ne sentis rien mais perçus le bruit violent d’un choc brutal. J’ouvris les yeux et vis de suite le ciel. Tout redevint à nouveau calme. Je voulais rentrer chez Maman. Une douleur violente laissa sortir un hurlement de douleur et je retombai au sol, sur le flanc. Je ne voyais plus ma patte arrière gauche. Elle était déplacée derrière mon dos, accrochée par un lambeau de peau. Du sang coulait… Le froid rentrait dans mon corps , et mordait ma queue, brisée sur le haut. Mes cris de douleur m’épuisaient et je m’évanouis… Les heures passèrent. Maman ne vint pas me chercher. Je restai là, sur le bas-côté du chemin de fer, dans le fossé.
Je continuais à l’appeler : “Viens maman je t’en prie ! J’ai mal !”
Puis Maman arriva, j’étais heureuse… De retour à la maison, je sentais la chaleur du feu. J’avais mal et mes blessures commencèrent à dégager une odeur désagréable. Maman me soigna comme elle put. Mais ne m’amena pas chez le docteur.
Mon arrivée à la fourrière
Après plusieurs jours, je ne saignais plus mais l’odeur continuait à se dégrader et les mouches me piquaient… Maman décida alors de téléphoner à la fourrière en disant m’avoir trouvée par hasard dans un fossé. Elle ne dit pas la vérité car elle n’avait pas assez d’argent pour me soigner. Alors elle m’amena à la fourrière, espérant me récupérer ensuite, une fois opérée.
Les humains autour de moi me récupérèrent et tentèrent de me sauver. Je me sentais partir, une sensation de chaleur agréable m’envahit soudain… À mon réveil, je me rendis compte qu’il manquait ma patte blessée et ma queue… Une fois la tristesse et le choc passés, je me rendis compte que la douleur que je ressentais était bien moindre qu’avant ! Je décidai de me reposer ; les humains autour de moi ne semblaient pas être hostiles… Un Monsieur s’occupait de moi tous les jours, venait me voir 3 à 4 fois par jour et, même la nuit, il veillait auprès de moi. Il était entouré d’autres humains (certains avec des équipements bizarres) qui semblaient vouloir l’aider à me soigner. Cela n’avait pas l’air d’être simple ; je voyais bien l’inquiétude permanente dans leurs yeux !

Ma récupération
Les mois passèrent, parsemés de beaucoup de complications, de nouvelles opérations. Mais un jour, enfin ! Je pus marcher, jouer, faire des câlins et trouver une nouvelle Maman.
“Maman, si je pouvais, je te ferais savoir que je t’aimerais toujours. Je te dirais que je vais partir dans un foyer où on pourra s’occuper de moi. Parce que tu sais, Maman, je suis un peu différente désormais ; je ne suis pas sûre que tu voudrais me reprendre comme ça !
Mais tu sais, ne t’inquiète pas pour moi ; j’ai toujours mes beaux yeux pour regarder les belles étoiles du ciel et j’ai toujours mon petit cœur pour aimer les humains. Je te fais un gros bisou et aussi un gros bisou aux humains qui m’ont sauvée et soignée et aussi un gros bisou à tous ceux et toutes celles qui ont pris le temps de lire cette petite partie de ma vie.”
Aidez-les humains qui m’ont aidée à m’en sortir
J’espère que ma petite histoire vous a plu ; je l’ai écrite avec mes mots ! Sans les humains qui m’ont soignée, je serais aujourd’hui au Paradis. Je n’avais pas envie d’y aller tout de suite ! J’ai pu éviter le voyage grâce à eux.
Sans eux, j’aurais pu rester sans soins parce que les soins que j’ai reçus coûtent cher… Pour pouvoir continuer à soigner les animaux accidentés comme j’ai pu l’être, j’ai cru comprendre que ces humains ont besoin de votre aide. Donc c’est aussi vous qui m’avez sauvée !
S’il vous plaît, continuez à les soutenir, aidez-les à soigner ceux comme moi !
